Internet nous fait gagner un temps fou, nous connecte au monde entier, et nous permet même de commander une pizza sans bouger de notre canapé (oui, c’est magique). Mais dans cette frénésie numérique, on oublie un petit détail : chaque clic, chaque vidéo, chaque email a un coût énergétique.
D’après l’ADEME, le secteur numérique représente entre 3 et 4% de la consommation énergétique mondiale (et parfois jusqu’à 10% en comptabilisant le cycle de vie complet des équipements). Autant dire qu’on est très loin du « 0 émission ». Pour ne rien arranger, cette consommation augmente d’environ 9% par an. Si l’on continue sur ce rythme, on peut s’attendre à un doublement tous les 8 ans.
Vous sentez l’urgence ? Spoiler : elle est déjà là.
Sommaire
Les chiffres alarmants : Quand notre soif de données pollue autant qu’un avion
Vous avez probablement déjà entendu dire que le numérique pollue autant que l’avion. Et non, ce n’est pas une formule choc seulement destinée à vous faire culpabiliser :
- 3 à 4% des émissions mondiales de GES viennent du numérique, soit l’équivalent du transport aérien.
- Si rien ne change, d’ici 2040, le numérique pourrait représenter entre 8 et 16% de la consommation énergétique mondiale.
Le plus gros du problème ? La fabrication de nos équipements (ordinateurs, smartphones, serveurs…), responsable de près de 47 à 55% des émissions du secteur. Autrement dit, si vous changez votre téléphone tous les ans juste pour « avoir le dernier modèle », vous contribuez à ce gaspillage de ressources.
Pour couronner le tout, seule une petite fraction (15 à 20%) des déchets électroniques est recyclée. Le reste finit en décharge, incinéré ou exporté dans des conditions peu reluisantes.
Voici un schéma représentatif de ces données, afin de mieux les visualiser :
Pourquoi la sobriété numérique est indispensable ?
Face à ces chiffres, la sobriété numérique est loin d’être une lubie de « geeks écolos ».
Il s’agit de :
- Limiter l’impact environnemental en diminuant la demande d’énergie et de ressources,
- Contribuer à la lutte contre le changement climatique,
- Préserver les ressources naturelles (métaux, eau, énergie),
- Réduire la pollution et la production de déchets électroniques,
- Promouvoir un numérique plus durable où la qualité prime sur la quantité.
On pourrait se dire : « Mais pourquoi ne pas continuer à vivre notre meilleure vie en streaming 4K 24/7 ? »
Tout simplement, parce qu’à force de tirer sur la corde, elle va lâcher. Et qu’il est plus facile de faire un petit effort maintenant que de gérer un gros chaos plus tard.
Les pistes pour agir : Du bla-bla au concret
Au niveau individuel
- Allonger la durée de vie des équipements
- Ne changez pas systématiquement votre smartphone pour le dernier.
- Réparez ou faites réparer vos appareils.
- Achetez d’occasion ou reconditionné.
- Optimiser ses usages
- Limiter le streaming : pour une simple interview ou un podcast, la qualité audio suffit, la 4K n’ajoutera rien à la conversation !
- Fermer les onglets inutiles (votre navigateur respirera mieux).
- Nettoyer régulièrement vos mails (supprimer les newsletters non lues et pièces jointes anciennes).
- Privilégier le Wi-Fi à la 4G/5G (moins énergivore).
- Choisir des services sobres
- Moteurs de recherche éthiques (Ecosia, Lilo).
- Hébergements verts.
- Applications et services en ligne optimisés.
- Sensibiliser et partager
- Parlez-en à votre entourage, encouragez les petits gestes.
- Montrez l’exemple sur les réseaux… de manière modérée, bien sûr !
Au niveau des entreprises et organisations
- Éco-conception des services numériques
- Conception de sites web et d’applications pensées pour réduire le poids des pages (images optimisées, code léger, fonctionnalités essentielles).
- Éviter la surenchère de modules et de plug-ins inutiles qui alourdissent considérablement l’empreinte carbone.
- Optimisation des infrastructures
- Choisir des datacenters alimentés par des énergies renouvelables.
- Virtualiser les serveurs et optimiser leur refroidissement pour réduire la consommation énergétique.
- Développement de l’économie circulaire
- Collecte et recyclage systématiques des équipements.
- Promotion du reconditionné.
- Politique d’achat responsable
- Privilégier les fournisseurs et partenaires éco-engagés.
- Sélectionner des matériels durables et réparables.
- Formation et sensibilisation des collaborateurs
- Ateliers et formations sur la sobriété numérique.
- Chartes internes pour guider les pratiques.
Au niveau des pouvoirs publics
- Réglementation et incitations
- Normes d’éco-conception, labels environnementaux.
- Taxes sur les équipements hautement énergivores.
- Soutien à la recherche et à l’innovation
- Financement de technologies plus sobres.
- Encouragement à l’économie circulaire dans le numérique.
- Sensibilisation du grand public
- Campagnes d’information.
- Éducation à la sobriété numérique dès l’école.
Autrement dit, adopter la sobriété numérique n’est pas anodin : cela nécessite de revoir nos habitudes et de s’investir pleinement.
Nature Digitale : L’Agence web éco-responsable qui réinvente le web
Le constat : Internet pollue (beaucoup plus qu’on ne le pense)
« Si Internet était un pays, ce serait le 3ᵉ plus gros consommateur d’électricité au monde, après les États-Unis et la Chine. »
Le numérique devait être la solution miracle pour réduire nos impacts sur l’environnement… or sa croissance exponentielle en fait un gouffre énergétique. Tout est concerné : la fabrication du matériel, l’hébergement des sites, la consommation électrique des serveurs 24h/24.
Pour vous faire une idée plus précise, voici ce que consomme réellement un site web :
- Un site web consomme de l’énergie en continu puisqu’il est hébergé sur un serveur qui tourne jour et nuit.
- Chaque visiteur engendre une dépense d’énergie à deux niveaux :
- Le serveur qui génère la page,
- Le terminal (smartphone, PC…) qui doit la télécharger et l’afficher.
Pire encore, près de la moitié des fonctionnalités développées sur un site ne sont jamais réellement utilisées. Autrement dit, beaucoup d’énergie est dépensée pour… du vide.
L’Éco-conception : Faire mieux avec moins
Chez Nature Digitale, nous sommes convaincus qu’un site internet peut être à la fois performant et sobre en énergie. Comment ?
- Avec un cahier des charges sur mesure :
- On se focalise sur les fonctionnalités essentielles.
- On élimine tout ce qui ne sert pas l’objectif (exit les fioritures inutiles).
- Avec une charte graphique optimisée :
- Réduire l’utilisation d’images lourdes (placer une vidéo HD sur chaque page n’a aucun sens).
- Privilégier les illustrations, quand possible.
- Avec des technologies plus légères :
- Développement « custom » au lieu de mille et un plugins.
- Utilisation de cache pour éviter de tout recharger à chaque visite.
- Minimisation du JavaScript, compression des fichiers CSS…
- S’inspirer des 115 bonnes pratiques de l’ADEME pour l’éco-conception web.
- Avec un hébergement vert :
- Sélection d’hébergeurs alimentés par des énergies renouvelables.
- Virtualisation efficace pour un matériel moins sollicité et une meilleure longévité.
Le résultat : Des sites rapides et moins polluants
En moyenne, une page internet émet 1,76 g de CO₂ par visite. Grâce à l’éco-conception, on peut passer sous la barre du gramme, voire atteindre 0,05 à 0,3 g de CO₂ par visite.
Prenons un site vitrine avec 10 000 visiteurs mensuels, à raison de 3 pages vues par visite.
Sur un an :
- Site classique (1,76 g CO₂/page) = 633 000 g CO₂/an = 6 531 km en voiture.
- Site éco-conçu (0,1 g CO₂/page) = 36 000 g CO₂/an = 371 km en voiture.
La différence est de 6 160 km ! C’est énorme.
Tester l’empreinte de votre site avec notre audit environnemental gratuit
La compensation carbone : Planter des arbres, oui mais…
Pour aller plus loin, Nature Digitale calcule les émissions moyennes de chaque site qu’elle développe et compense ces émissions via Tree Nation.
Bien sûr, la compensation carbone n’est pas la baguette magique parfaite, il y a des limites (feux de forêt, arbres qui ne survivent pas jusqu’à leur maturité, etc.). Mais quand elle est combinée à une réduction drastique des émissions à la source, elle devient un levier supplémentaire pour aider la planète.
Maintenance WordPress : Protéger et optimiser votre site
Saviez-vous que 30% des sites WordPress sont exposés à des risques de piratage simplement parce qu’ils ne sont pas à jour ? Outre le côté « sécurité », un site non maintenu sollicite davantage de ressources, donc plus d’énergie.
Chez Nature Digitale, nous proposons des forfaits de maintenance adaptés à tous (vitrine, e-commerce, gros site à fort trafic…) avec :
- Des mises à jour régulières (WordPress, thèmes, plugins).
- Une vérification humaine/manuelle après chaque update pour éviter les bugs.
- Une sécurité renforcée (firewall, scans, etc.).
- Une optimisation des performances (cache, compression d’images, etc.).
- Une compensation carbone : chaque site que nous maintenons est évalué et compensé.
Notre objectif : que votre site reste sûr, rapide et sobre.
Découvrir nos forfaits de maintenance
Pour conclure
La sobriété numérique, c’est un choix de société. Il ne s’agit pas de délaisser Internet ni de revenir à l’époque du Minitel. Il s’agit plutôt de :
- Questionner nos usages : Avons-nous vraiment besoin de la 4K pour regarder une interview ?
- Privilégier la qualité à la quantité : un site léger, rapide et efficace plutôt qu’une usine à gaz dont 50% des fonctionnalités dorment au fond du code.
- Imaginer un futur où le numérique rime avec écologie, et pas seulement avec « bulle de CO₂ ».
Chez Nature Digitale, nous sommes convaincus que le web peut être durable et performant, et nous vous invitons à faire un pas dans cette direction.
Besoin d’un site éco-conçu ou d’une maintenance WordPress zéro prise de tête ? Prenez contact avec nous et faisons avancer la cause ensemble !
Sources et références pour aller plus loin
- ADEME (Agence de la transition écologique) : www.ademe.fr
- The Shift Project : theshiftproject.org
- GreenIT.fr : www.greenit.fr
- Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) : www.unep.org/fr
- Friends of the Earth : friendsoftheearth.net
- Réseau Action Climat : reseauactionclimat.org